Si sa peut aider; car sa peut nous arriver!

Sa fait un bout que j'hésite à mettre ce post mais je me dis que notre vécu peut en aider d'autres.
Voilà, tout a commencé il y a quelques mois, Madisson me demandait comment être parfaite et moi de lui dire que personne n'est parfait... elle revenait sans cesse : Pourquoi on ne peut pas être parfait? Il y a eu aussi quelques épisodes d'automutilation; elle se frappait pour attirer notre attention. Sans compter son caractère qui a toujours été explosif et le contrôle qu'elle veut avoir sur son entourage. Nous avons cru durant quelques temps que c'était une réaction tardive à l'arrivée de son petit frère, surtout qu'à l'école elle est presque parfaite selon son professeur!
À bout de souffle, j'ai demandé une rencontre avec Johanne Lemieux mais Mme Lemieux ne pouvant nous recevoir, elle m'a référé à sa collègue, Julie Bergeron (très gentille et dynamique soit dit en passant)... et je dois avouer que c'est la meilleure décision que nous avons pris. Nous n'en sommes qu'à nos premières rencontres avec notre T.S. mais au moins on comprend d'où vient cette soif de perfection : surement de sa blessure de déception. Madisson croit probablement dans son subconscient qu'elle a été abandonné car elle n'était pas gentille, pas belle, pas parfaite quoi!
Aussi, il y a probablement un trouble de l'attachement (nous qui pensait que c'était réglè depuis longtemps!??!), peut-être même un TDAH ou un deficit sensoriel. Pour ces 2 derniers, le dossier de Madi sera examiné par Enoya à Québec.
Pour l'attachement, nous avons dû faire un tableau avec toutes nos photos reliés par des rubans pour démontrer visuellement à Madisson notre attachement avec elle et son frère pour la vie.
Nous lui avons raconté l'histoire : L'Océanfance... Ouff! Quand je lui ai lis cette histoire du petit bébé qui est dans un bateau et que son bateau coule à mainte reprise et qu'il se retrouve sur une île tout seul à se demander qu'est-ce qu'il a de pas correct pour perdre tous ses capitaines... j'en avais les larmes aux yeux. J'avais en image l'histoire de mes enfants, les blessures profondes de mes deux amours. Cette exercice était pour que Madi se pose des questions, qu'elle se rende compte que c'est son histoire mais le plus drôle dans tout ça elle m'a dit : Il n'est pas chanceux ce bébé-là! Elle ne se sentait pas concerner du tout. J'ai dû lui réexpliquer mais dans son vécu qui était les capitaines (tous les adultes qui se sont occupés d'elle) et qui était réellement le bébé... Finalement le paragraphe qui l'a accroché par la suite était vraiment celui où le bébé se demande ce qu'il a d'imparfait.
En faisant l'évaluation de Madisson avec la T.S., on s'est rendu compte que plusieurs comportements étaient là depuis longtemps mais semblait moins apparent ou on était plus patient car nous n'avions qu'elle et que notre entourage nous disait que tout était normal. Mais notre T.S. nous a dit qu'avec la pression de perfection que Madisson se mettait sur le dos, vers l'âge de 8 ou 9 ans, à l'école et dans sa vie, elle aurait probablement fait un vol plané sans parachute.
Aussi Madisson devait tout contrôler, on jouait le jeu mais finalement c'est le contraire que nous aurions dû faire. Alors maintenant quand elle tente par tous les moyens inimaginables de contrôler nous finissons la discussion en disant : Ma belle c'est nous les boss ici, toi tu es l'enfant. Et déja ce côté s'améliore tranquillement. Car elle veut prendre le contrôle du bateau et être capitaine car elle croit quand étant le capitaine, elle ne sera pas abandonnée un autre fois.

À suivre mais je sais que nous avons fait un pas dans la bonne direction.